Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, XII.djvu/125

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Période de Jeunesse. 89

pour quelque chose dans sa détermination de se retirer hors de France.

En attendant, sans faire fi des curiosités littéraires et sans se désintéresser non plus des disputes scolastiques, Descartes devait être beaucoup plus attentif aux choses de la philosophie ou de la science, laquelle était pour lui surtout la physique renouvelée par la mathématique. Par exemple, le P. Mersenne, dans son énorme in-folio de 1623, oii il parle de tout, n'avait pas- manqué de faire mention des travaux d'optique de Claude Mydorge, trésorier de France à Amiens, qui habitait Paris^ On distinguait alors nettement la catoptrique et la dioptrique, l'une qui étudiait les miroirs, et l'autre les lunettes. Mydorge s'occupait surtout de catoptrique, et Descartes, comme nous verrons, de dioptrique. Mais l'une et l'autre des deux sciences recherchaient la meilleure courbure à donner aux surfaces polies, convexes ou concaves, courbure sphérique ou parabo- lique ou hyperbolique, c'est-à-dire les trois sections coniques. Mydorge, pour ses miroirs brûlants (ou plutôt « ardents », comme on disait alors), préférait la parabole. Descartes pré-

1) caufe de la peur du fupplice qu'on leur eût fai«il endurer comme h des » Libertins & des Athées, qui n'ont ny Dieu, ny l^cligion, s'ils eulVent » mis l'ame de l'homme au nombre des autres formes : ce qu'on penfe <■ qu'ils eulTent faicl s'ils n'eullent craint perfonne . . . » (Page 83.)

a. Qucejliones celeberrimœ in Genejim, i623 : c. xi à xvii, p. 498-538. — D'autre part, Lipstorp, dans ses Specimina de i653, p. 81, résume ainsi les trois années de Descartes à Paris (1626-16291 : « Interea elegan- » tioribus Viris quàm plurimis famà & alloquio innotefcebat. Hos inter ■ praecipuè eminebant Nobililf. Dn. Claudius Mydorgius, Senator Pari- » fienfis, in Francià Picardiae Qua;(lor, Florimondus de Beaune, in Curià » Blaefenfi Confiliarius Regius, R. P. Marinus Mercennus, Minorita, » Clarilî. loh. Bapt. Morinus. Mathematum cultores, & Mularum Ever- » getae ac promotores celeberrimi. Quorum primus Cartefio noftro vitra » quiDdam Parabolica & Hyperbolica, ut ik Ovalia & Elliptica prx-pa- » randa curaverat, quorum ope quantum fuerit promotus in mirabili » Refraélionum doilrinâ perficiendâ, norunt omnes ejus Amici. Quantum » autem opus ipfi contulerint Marinus Mercennus, <S( loh. Bapt. Mori- I nus, in novarum experientiarum fideli apparatu à le & aliis elegantio- » ribus comparato, dici fatis non poteft.idque epillolas ejus fatis arguent » in publicum propediem prodeundac. »

ViB DE DkSCAHTES. 12

�� �