Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, XII.djvu/207

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conseil que de lui-même. Mais à qui d’ailleurs se serait-il adressé en Hollande ? Ses amis, jusqu’à cette date, étaient presque tous des huguenots. Il n’avait pas à leur soumettre un cas de conscience, qui n’eût été pour eux qu’une occasion de plus de sarcasmes contre Rome, et qui sait ? de moquerie ou de pitié pour un philosophe papiste à ce point. Les Elzeviers s’empresseront, en 1635, de publier une traduction latine des Dialogues condamnésErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu., et l’année suivante, une traduction latine également de la fameuse lettre de Galilée, en 1616, à la grande-duchesse de Toscane, Catherine de Lorraine[1], pour montrer que la théorie nouvelle pouvait s’accorder avec l’Écriture sainte. Mais, en 1637, notre philosophe était encore noté par Saumaise comme un catholique romain des plus zélés, et qui craignait par-dessus tout de déplaire à l’Église[2]. En France, sans doute, les choses se seraient passées autrement, et on

a. Syjlema cofmicum, authore Galil.eo Galil/ei Lynceo, Academiœ Pi/anœ mathematico extr aor dinar io, ferenijjinii Magni-Ducis Hetriiriœ philufopho & mathematico primario : in quo quatuor dialogis, de duobus ma.ximis Mimdi fyflematibus, Ptolemaico & Copernicano, vtriujque rationibus pliilofophicis ac naturalibus indejinite propojitis, differitiir. Ex italicà linguà latine conuerfum. Acceiïit appendix gemina, qua SS. ScripturiE dicla cum terrae mobilitate conciliantur. (Augudoe Treboc. Impcnfis Elzcviriorum, typis Davidis Hautti, i635, in-4, 8 ff. lim., 4g5 pp., 12 H’, n. ch.) Le traducteur est Matthias Berneggerus. L’ouvrage fut imprimé à Strasbourg, mais à la demande et aux frais des Elzeviers.

  1. Nov-antiqtia ſanctiſſimorum Patrum & probatorum Theologorum doctrina, de Sacræ Scripturæ teſtimonijs, in concluſionibus mere naturalibus, quæ ſenſata experientià & neceſſarijs demonſtrationibus evinci poſſunt, temere non uſurpandis. In gratiam Sereniſſirimæ Chriſtinæ Lotharingæ, Magnæ-Ducis Hetruriæ, privatim ante complures annos, italico idiomate conſcripta à Galilæo Galilæo, nobili Florentino, primario Serenitatis ejus philoſopho & mathematico : nunc verò juris publici facta, cum latinà verſione italico textui ſimul adjuncta. (Auguſtæ Treboc. Impenſis Elzeviriorum, typis Davidis Hautti, 1636, in-4, 4 ff. lim 64 pp.) Pièce imprimée aussi à Strasbourg, aux frais des Elzeviers, et qui mettait à la portée du public savant, dans la traduction latine, une lettre privée, écrite d’abord en italien.
  2. Tome X, p. 555 et p. 557.