Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, XII.djvu/28

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à Amsterdam, le professeur D.-J. Korteweg ; et à Harlem, des savants tels que J. Bosscha, et des érudits tels que C.-A. Duker ; enfin à Middelbourg, le jeune Cornelis de Waard.

C’est ainsi qu’un tel travail a pu être mené jusqu’au bout. En y mettant la dernière main, cet automne de 1910, je songe avec mélancolie à mon professeur de philosophie au Lycée de Douai en 1875-1876, Victor Brochard : ce fut lui qui, en janvier 1894, voulut bien désigner, pour cette tâche de confiance, son ancien élève, et lui donna le courage de s’en charger ; il en a suivi l’avancement, de volume en volume, avec un intérêt passionné, jusqu’à sa mort, le 25 novembre 1907. J’avais déjà perdu, le 2 janvier 1901, le maître-imprimeur, qui s’était enthousiasmé pour cette édition de Descartes, Léopold Cerf, dont le fils, M. Paul Cerf, a tenu à honneur de recueillir cette part de l’héritage paternel. J’avais aussi perdu, le 27 novembre 1904, le savant, dont la collaboration pour les mathématiques ne pouvait être remplacée, Paul Tannery, dont j’ai voulu que le nom continuât de figurer quand même en tête des volumes suivants à côté du mien[1]. L’édition a pu s’achever, en effet, sous les auspices de la Direction de l’Enseignement supérieur au Ministère de l’Instruction publique, laquelle avait trouvé dès le début un organe auprès du grand public dans la Revue de Métaphysique et de Morale, avec son dévoué directeur, M. Xavier Léon[2].

  1. Voir en tête du t. VII, et surtout du t. VIII, p. v-xiv, la part de Paul Tannery dans cette édition.
  2. Voir surtout le numéro spécial de la Revue, en juillet 1896 : Troisième centenaire de la naissance de Descartes. (Paris, A. Colin, in-8, p. 385-572.)