Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, XII.djvu/667

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Le second mémoire de Delambre, du 17 octobre 1821, relate et discute les premiers témoignages qui aient été imprimés sur un prétendu crâne de Descartes. Ils sont tirés d’ARCKENHOLTZ, Mémoires concernant Christine reine de Suède (4 vol. in-4, Amsterdam et Leipzig, chez Pierre Mortier, MDCCLI à MDCCLX). Au premier volume publié en lySi, on lit, p. 228 :

« ...On ne sauroit passer sous silence un fait, qui ne fera connu que de peu de personnes, que Mr. Hof Profeffeur au Collège de Skara en Weftro-Gothie vient de publier. [Lettre du Sr. Hoff, du 11 Mars 1750, dans les Gazettes liter. Suédoises, N° xxvii, pag. ioy-108.] C’efl que l’Officier des Gardes de la Ville de Stockholm, qui eut la commiffion de faire lever le cercueil de Descartes, de l’endroit où. il étoit enterré & de le transporter en France, àiant trouvé moien d’ouvrir la bière, il en ôta le crâne du défund Descartes, qu’il garda le refle de fes jours fort foigneuf entent, comme une des plus belles reliques de ce grand Philofophe. Après la mort de l’Officier, fes Créanciers, au lieu d’argent comptant, qui les auroit fort accommodés, ne trouvèrent guères d’autre chofe » que ce crâne, qui a pajfé depuis en d’autres mains. Surquoi » Mr. Hof dit que, l’àiant vu nouvellement che\ quelqu’un de fes » amis à Stockholm, qui fembloit en faire grand cas, il avoit fait » cette épigramme, pour être mife deJJ’us :

Parvula Cartefii ...»

Suit le quatrain que Berzelius a reproduit dans sa lettre, p. G19. ci-avant.

Neuf ans après, en 1760, Arckenholtz publia un quatrième volume des mêmes Mémoires. On y trouve, p. 232, la note sui- vante :

« [En marge : Tom. I, p. 228, «.] Au refle j’ai déjà marqué, à » l’endroit cité, qu’Ifaac Planftrom, Officier des Gardes de la Ville « de Stockholm, ôta le crâne de la bière de Des Cartes, qu’il y en » fubflilua un autre, & garda celui-ci comme une des plus belles » reliques de ce grand Philojophe. Il faut que je dife ici, qu’à mon » dernier voyage en Suède l’an ij 5 4, je fis l’acquifttion d’une partie » de ce crâne qu’on attefie être le véritable, & dont l’autre partie » repofe dans le Cabinet de feu Mr. de Hœgerflycht, qui fera échu à » quelqu’un de fa famille. »

Le crâne envoyé par Berzelius en 1819 parait bien être celui que signalait Arckenholtz en 1751 et 1760. Et pourtant, cet auteur déclare qu’il en a acquis lui-même « une partie »; or le crâne de