Page:Descazeaux - De la fièvre.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 26 —

et le bulbe ; l’excitation produite sur les nerfs modérateurs du cœur amène un ralentissement de ses battements nullement en harmonie avec la température fébrile. La persistance de l’excitation, ou les progrès de la lésion produisent l’épuisement de cette action nerveuse spéciale, et dès lors la fréquence du pouls s’harmonise avec l’intensité de la combustion fébrile.

Il existe également une corrélation entre les contractions cardiaques et la respiration, mais elle est encore moins constante que celle qui existe entre la fréquence du pouls et la température. Il est, en effet, des maladies, le rhumatisme, l’érysipèle, la variole, etc., qui laissent intacte la respiration et qui s’accompagnent cependant d’un état fébrile.

3o Désordres de nutrition. — Le trouble qui accompagne le plus souvent l’état fébrile est celui des organes digestifs. Généralement la soif est augmentée, le besoin de prendre de la nourriture est plus ou moins diminué, la sécrétion du suc gastrique est très ralentie, il s’ensuit que la faculté digestive de l’estomac est affaiblie.

Les fonctions du canal intestinal subissent même des altérations très-prononcées, il peut y avoir constipation ou diarrhée ; cette dernière accompagne généralement les états fébriles de longue durée, présentant des lésions dans la muqueuse intestinale.

La sécrétion rénale subit des modifications bien manifestes. L’urine est moins abondante, son poids spécifique augmente, elle devient plus foncée qu’à l’état normal, la quantité d’urée et d’acide urique est quelquefois double, les chlo-