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système nerveux, ou bien cette balance est-elle la conséquence inévitable des divers processus chimico-physiques qui se passent dans l’organisme animal ?

On le sait, le corps humain possède une aptitude très grande à balancer certaines causes qui agissent sur les fonctions de ses différents organes en les modifiant ; on peut citer avec précision des appareils tout entiers qui peuvent amener la compensation de certaines fonctions. Dans d’autres cas, nous n’observons que le résultat définitif de la balance et nous ne possédons pas de faits assez positifs pour en expliquer le mécanisme.

Il est certain qu’il y a des centres nerveux régulateurs du rythme du cœur, du poumon, en est-il de même pour le maintien d’équilibre de la recette et de la dépense du corps ? À cette question, on ne peut pas répondre sûrement d’une manière affirmative. Cependant, quelques faits parlent en faveur de l’existence des centres nerveux qui ont une influence sur l’excrétion hors du corps de quelques produits. La physiologie expérimentale a reconnu quelques-uns de ces centres, l’existence des autres peut être supposée en se basant sur les observations qui ont été faites sur les organismes sains ou malades.

La lésion d’un certain endroit du plancher du quatrième ventricule, amène une excrétion considérable d’eau par les reins. La lésion d’un point situé dans le voisinage, détermine l’apparition du sucre dans l’urine. D’un autre côté, on voit chez des malades que la polyurie insipide, ainsi que le diabète sucré, peuvent se montrer comme des symptômes d’affections cérébrales. Il est donc manifeste