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L’honneur couronnera la peine et le courage
Des joyeux ouvriers, si Dieu bénit l’ouvrage !

Il faut associer, comme un puissant secours,
Au travail sérieux de sérieux discours ;
Le dur travail, rebelle à des esprits frivoles,
S’accomplit, sans efforts, sous d’heureuses paroles.
Méditons entre nous sur les futurs bienfaits,
D’une cause vulgaire admirables effets.
Honte à qui ne sait pas réfléchir pour connaître !
Par la réflexion l’homme annoblit son être,
S’exalte, et la raison fut donnée aux humains
Pour sentir dans leur cœur les œuvres de leurs mains.

Choisissons les tiges séchées
Des pins tombés sous les hivers,
Pour qu’au sein des tubes ouverts
Les flammes volent épanchées ;
Dompté par les feux dévorans,
Que le cuivre à l’étain s’allie,