Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/186

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du marché national les produits de l’étranger, et de faire pénétrer dans le marché étranger les produits nationaux, les gouvernemens ont adopté diverses mesures pour atteindre ce double but.

Par les douanes ils préservent le marché national de l’invasion des produits étrangers. (Voyez Douanes.)

Et ils essaient de s’ouvrir un accès dans les marchés étrangers, par des traités de commerce et par des gratifications. (Voyez ces deux mots.)

On est divisé sur l’utilité et l’efficacité de ces mesures, et ; comme on devait bien s’y attendre, elles ont pour admirateurs les écrivains qui mettent peu de prix au commerce étranger, et ne lui accordent qu’une importance secondaire.

Mais si je ne me suis point abusé dans l’analyse rapide des avantages du commerce étranger, on doit applaudir à ces mesures, si elles ont l’effet qu’on s’en promet. Si cela n’était pas, ce que nous examinerons aux mots Traités et Gratifications, il resterait à savoir si l’intérêt général des peuples ne commande pas aux gouvernemens de renoncer à des mesures factices et illusoires, pour régler de concert la latitude qu’ils doivent accorder dans leurs états au commerce général. S’ils étaient bien convaincus de son utilité positive et absolue, je ne comprends pas où serait la difficulté de fixer par des lois générales son étendue, ses limites et ses garanties.

En un mot l’échange des produits que chaque