Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/30

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autrement de Télémaque. D’Hélène, & de Pénélope. De Protée. Du Cyclope, ou d’Ulysse. De l’Usage du vin, ou de l’Ivrognerie ; autrement du Cyclope. De Circé. D’Amphiaraüs. D’Ulysse & de Pénélope. Du Chien. Le tome X traite : D’Hercule, ou de Midas. D’Hercule, ou de la Prudence & de la Force. Du Seigneur, ou de l’Amoureux. Des Seigneurs, ou des Émissaires. De Ménexene, ou de l’Empire. D’Alcibiade. D’Archélaüs, ou de la Royauté.

Ce sont-là les ouvrages d’Antisthene, dont le grand nombre a donné occasion à Timon de le critiquer, en l’appelant un ingénieux Auteur de bagatelles. Il mourut de maladie, & l’on dit que Diogene vint alors le voir, en lui demandant s’il avoit besoin d’un ami. Il vint aussi une fois chez lui, en portant un poignard ; & comme Antisthène lui eut dit, Qui me délivrera de mes douleurs ? Ceci, dit Diogene, en lui montrant le poignard : à quoi il répondit, Je parle de mes douleurs, & non pas de la vie ; de sorte qu’il semble que l’amour de la vie lui ait fait porter sa maladie impatiemment. Voici une épigramme que j’ai faite sur son sujet :

Durant ta vie, Antisthene, tu faisois le devoir d’un chien, & mordois, non des dents, mais par tes discours qui censuroient le vice. Enfin tu meurs de consomption. Si quelqu’un s’en étonne, & demande pourquoi cela arrive : Ne faut-il pas quelqu’un qui serve de guide aux Enfers ?