Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/33

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dialectique. La physique a pour objet le monde et ses phénomènes ; la morale traite de la conduite de la vie et de tout ce qui concerne l’homme ; la dialectique expose les principes et les raisons des deux autres parties. La physique régna seule jusqu’à Archélaüs ; Socrate a, comme nous l’avons dit, fondé la morale, et Zénon d’Élée la dialectique. La philosophie morale a produit dix écoles : académique, cyrénaïque, éliaque, mégarique, cynique, érétriaque, dialectique, péripatéticienne, stoïcienne, épicurienne. Elles eurent pour chefs : Académie ancienne, Platon ; moyenne, Arcésilas ; nouvelle, Lacyde ; École cyrénaïque, Aristippe de Cyrène ; éléaque, Phédon d’Elis ; mégarique, Euclide de Mégare ; cynique, Antisthène d’Athènes ; érétriaque, Ménédème d’Érétrie ; dialectique, Clitomaque de Carthage ; péripatéticienne, Aristote de Stagire ; stoïcienne, Zénon de Citium. L’école épicurienne a pris le nom de son fondateur Épicure.

Hippobotus, dans le traité des Sectes, compte neuf sectes ou écoles qu’il range dans l’ordre suivant : école mégarique, érétriaque, cyrénaïque ; école d’Épicure, d’Annicéris, de Théodore, de Zénon ou stoïcienne ; académie ancienne, péripatétisme. Il ne mentionne ni l’école cynique, ni celle d’Élis, ni l’école dialectique. Quant à la philosophie pyrrhonienne, la plupart la laissent de côté à cause de l’indétermination de ses principes. Quelques-uns cependant disent que sous certains rapports c’est une école, et sous d’autres, non. C’est une école, disent-ils, si pour constituer une école il suffit de simples raisonnements, appropriés bien ou mal aux phénomènes ; en ce sens, on peut l’appeler école sceptique ; mais s’il faut au contraire des dogmes positifs et fortement en-