Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/108

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servi de cette échelle d’un nouveau genre. Holmes l’escalada, et prenant le chien que je lui tendais, il le déposa de l’autre côté du mur.

« Voici l’endroit où l’homme à la jambe de bois a posé la main, me dit-il, lorsque je le rejoignis. Voyez cette petite tache de sang sur le mortier. C’est une vraie chance qu’il n’ait pas plu depuis hier ! Malgré les vingt-quatre heures écoulées, l’odeur ne se sera pas évaporée sur le chemin. »

Je dois avouer que je ne partageais guère sa confiance. Cette route était si passante. Mes craintes furent vite dissipées cependant, car Toby, sans une minute d’hésitation, empauma la voie et se mit à trotter devant nous à l’allure qui lui était familière. L’odeur pénétrante du goudron dominait évidemment toutes les autres.

« N’allez pas croire, dit Holmes, que pour réussir cette affaire j’escompte le hasard qui a permis à un des criminels de mettre par mégarde le pied dans cette substance odorante. Non, j’ai maintenant bien assez de points de repère pour arriver à la solution de plusieurs autres façons. Mais, comme celle-ci est la plus simple, il serait stupide de négliger une pareille bonne fortune et je tiens à en profiter. Et cependant, sans cela, cette affaire aurait pu devenir le joli problème