Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/112

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Small, bravant tout, parvient jusqu’à la fenêtre du moribond et il faut la présence des deux fils pour l’empêcher d’entrer. Dans un transport de rage cependant, il pénètre cette même nuit dans la chambre mortuaire, fouille tous les papiers dans l’espoir de découvrir quelque note relative au trésor et finalement laisse sa carte de visite sous la forme de l’inscription épinglée sur le cadavre. Il s’était sans doute dit d’avance que si jamais il venait à tuer le major, il laisserait derrière lui la preuve que ce n’était pas là un assassinat vulgaire mais bien, au point de vue des quatre associés, un pur acte de justice. Ces prétentions bizarres sont assez fréquentes dans les annales du crime et sont souvent très utiles pour mettre sur la trace du coupable. Suivez-vous bien toutes mes déductions ?

— Parfaitement.

— Eh bien, à quoi se bornait pour le moment le rôle de Jonathan Small ? Simplement à suivre de loin et en secret toutes les recherches faites pour découvrir le trésor. Peut-être même n’habitait-il pas en Angleterre d’une façon continue et n’y revenait-il que de temps à autre. Mais un beau jour on découvre la cachette du grenier et il l’apprend aussitôt, ce qui nous prouve une fois de