Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/126

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

votre corps défendant, comme je viens de le faire, vous avez bien des chances de tirer d’eux tout ce que vous voulez savoir.

— Ce qui nous reste à faire, dis-je, est maintenant tout indiqué.

— Et comment l’entendez-vous, dites-moi ?

— Nous allons prendre une barque, et explorer toute la rivière jusqu’à ce que nous ayons retrouvé l’Aurora.

— Mais, mon pauvre ami, ce serait une tâche colossale. L’Aurora peut s’être arrêtée sur l’une ou l’autre rive entre ici et Greenwich. Or, avant d’arriver au port, il y a tout un labyrinthe de quais qui s’étendent sur nombre de kilomètres. Il faudrait des semaines et des semaines à un homme seul pour les explorer tous.

— Servons-nous alors de la police.

— Non, non, bien qu’au dernier moment j’aie envie de prendre Athelney Jones avec nous. Ce n’est pas un méchant homme et je serais désolé de lui porter un préjudice qui puisse nuire à sa carrière. Mais pour l’instant, étant donné tout ce que j’ai déjà fait, je désire continuer à travailler seul.

— Ne pourrions-nous pas alors insérer dans les journaux une annonce adressée aux gardes-quais pour les prier de nous renseigner ?