Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/150

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comptais l’enserrer dans ses mailles, quand il s’est échappé par un trou qui se trouvait au beau milieu : il nous a fourni un alibi indiscutable. Depuis le moment où il est sorti de la chambre de son frère, il s’est toujours trouvé en présence de quelqu’un. Ce n’est donc pas lui qui a pu escalader le toit et pénétrer dans la maison par la trappe. Voilà une affaire bien obscure et qui met mon honneur professionnel en jeu ; un peu d’aide me ferait plaisir.

— Nous avons tous besoin d’aide de temps à autre, dis-je.

— Votre ami, M. Sherlock Holmes, est un homme très extraordinaire, monsieur, me dit-il brusquement sur un ton confidentiel. Personne n’arrive à sa hauteur. J’ai, déjà vu ce jeune homme aux prises avec bien des affaires et il n’en est pas une seule qu’il ne soit arrivé à tirer au clair. Il manque tout à fait de méthode et est un peu prompt à se formuler une théorie, mais, en résumé, je crois qu’il aurait fait le détective le plus accompli, et je suis prêt à en convenir devant n’importe qui. Il m’a envoyé ce matin un télégramme qui me fait présumer qu’il a recueilli des indices importants au sujet de cette affaire Sholto. Du reste, voici sa dépêche. »