Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/161

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— Oui, cette lanterne verte sur le bordage.

— Enlevez-la, alors. »

Cette précaution prise, nous nous embarquâmes, pour démarrer aussitôt. Jones, Holmes et moi, nous étions assis à l’arrière ; un homme se trouvait au gouvernail, un autre surveillait la machine, et deux solides agents se tenaient à l’avant.

« Où allons-nous ? demanda Jones.

— À la Tour ; dites-leur de stopper en face des chantiers de Jacobson. »

Notre embarcation marchait on ne peut mieux. Nous filions comme des flèches, laissant derrière nous les nombreuses gabares qui, ralenties par les lourdes charges qu’elles portaient, paraissaient rester immobiles. Holmes eut un sourire satisfait en nous voyant dépasser facilement un des vapeurs faisant le service sur la rivière.

« Je crois que nous pourrions battre à la course tous les bateaux de la Tamise, dit-il.

— Tous, répondis-je, c’est beaucoup dire, mais il n’y en a certainement guère qui puissent lutter avec nous.

— C’est que nous allons avoir à donner la chasse à l’Aurora, et elle a la réputation d’être un clipper de premier ordre. Mais il faut maintenant