Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/219

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« Il était resté là où Achmet l’avait laissé tomber aux premiers coups qu’on lui avait portés. C’était ce même coffre que vous voyez devant vous ouvert sur cette table. La clef était attachée à cette poignée ciselée, au moyen d’un cordon de soie. Nous l’ouvrîmes, et la lueur de la lanterne fit resplendir à nos yeux une collection de pierres précieuses pareilles à celles dont me faisaient rêver les contes de fées que je lisais dans mon enfance à Pershore. C’était un véritable éblouissement. Lorsque nous eûmes longuement savouré ce merveilleux spectacle, nous tirâmes toutes les pierres de la cassette et nous dressâmes une liste. Il y avait cent quarante-trois diamants de la plus belle eau, y compris une pierre appelée, je crois, « le Grand Mogol » et qu’on dit être la seconde comme grosseur de toutes celles qui existent ; puis il y avait quatre-vingt-sept émeraudes superbes, cent soixante-dix rubis, dont quelques-uns, il est vrai, assez petits, quarante escarboucles, deux cent dix saphirs, soixante et une agates, beaucoup de béryls, d’onyx, d’œils-de-chat, de turquoises, et une foule d’autres pierres dont, à cette époque, j’ignorais encore le nom, bien que j’aie appris à les connaître depuis. De plus, nous comptâmes environ trois cents très belles perles,