Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/22

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obtint un congé d’un an et revint en Angleterre. Il me télégraphia de Londres qu’il était arrivé à bon port et me pria de venir le rejoindre sur l’heure à l’hôtel Langham. Autant que je m’en souviens, son message était très tendre et très affectueux. En arrivant à Londres, je me fis conduire en voiture à l’hôtel et là j’appris que le capitaine Morstan y était bien descendu en effet, mais qu’il était sorti la veille au soir et qu’il n’était pas rentré depuis. J’attendis toute la journée sans recevoir aucune nouvelle de mon père. Le soir, sur l’avis du maître de l’hôtel, j’avisai la police et, le lendemain, je fis insérer des annonces dans tous les journaux. Les recherches n’aboutirent à aucun résultat, et depuis ce jour jusqu’à maintenant, jamais personne n’a plus entendu parler de mon infortuné père. Il rentrait le cœur joyeux, espérant trouver la paix, le repos ; au lieu de cela…. »

Elle porta la main à sa gorge et un sanglot lui coupa la parole.

« La date ? » demanda Sherlock Holmes en ouvrant son carnet.

« C’est le 3 décembre 1878 – il y a près de dix ans – qu’on le vit pour la dernière fois.

— Et ses bagages ?