Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/228

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deviner l’endroit de la cachette. Lorsque j’eus terminé, il resta muet et plongé dans ses réflexions, mais, à la crispation de ses lèvres, je pouvais voir qu’il se livrait en lui un violent combat intérieur.

« Tout cela est très grave, Small », dit-il, enfin. « Il ne faut en souffler mot à personne et je reviendrai bientôt en causer avec vous »

« Deux jours après, au beau milieu de la nuit, je le vis arriver, une lanterne à la main, et accompagné de son ami, le capitaine Morstan.

« Je voudrais, dit-il, que le capitaine Morstan pût entendre votre histoire de votre propre bouche, Small. »

« Je ne fis que répéter ce que j’avais dit déjà.

« C’est bien l’accent de la vérité, n’est-il pas vrai, Morstan, et ne croyez-vous pas maintenant que nous pouvons nous embarquer dans cette affaire ? »

« Le capitaine fit un signe d’assentiment.

« Écoutez bien, Small, reprit le major. Nous avons beaucoup causé, mon vieil ami que voici et moi, de ce que vous m’aviez révélé et nous avons fini par conclure qu’en somme votre secret ne concerne vraiment en rien le gouvernement, mais que c’est là une affaire purement personnelle qui ne regarde que vous. Vous avez