Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/237

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abordâmes en Angleterre. Je découvris assez facilement la retraite de Sholto et je cherchai à savoir s’il avait fait argent du trésor, ou s’il l’avait conservé tel quel. Je me liai avec quelqu’un qui pouvait m’être utile. Je ne nomme personne, ne voulant pas mettre un autre dans l’embarras à cause de moi. Et j’acquis bien vite la certitude que les bijoux étaient toujours entre ses mains. J’essayai alors d’arriver jusqu’à lui de bien des manières différentes, mais il était trop méfiant et il se faisait toujours garder par deux lutteurs de profession, sans compter ses fils et son Khitmutgar.

« Un jour cependant, on m’avertit qu’il était sur le point de mourir. Je courus aussitôt vers sa demeure et m’introduisis dans le jardin, me sentant devenir à moitié fou à la pensée qu’il allait peut-être m’échapper ainsi ; je mis ma tête à la fenêtre et je l’aperçus étendu sur son lit avec ses deux fils à ses côtés. J’allais me précipiter dans la chambre, prêt à lutter contre ces trois hommes, lorsque je vis tout à coup sa figure se contracter et je compris qu’il était mort. Cette même nuit, je pénétrai dans son appartement et je bouleversai tous ses papiers, espérant y découvrir quelque indication au sujet de l’endroit où il