Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/37

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Quand nous arrivâmes au Lyceum Théâtre, il y avait déjà foule devant les entrées latérales, et sous le portique une longue file de hansoms, de fiacres et de voitures de maître se succédait, y déposant leurs clients des deux sexes, les uns en cravate blanche, les autres dissimulant leurs diamants sous de riches manteaux. À peine avions-nous atteint le troisième pilier, lieu fixé pour notre rendez-vous, qu’un petit homme brun et à tournure dégagée, habillé comme un cocher de fiacre, nous accosta.

« Escortez-vous miss Morstan ? nous demanda-t-il.

— Je suis Miss Morstan en personne, répondit-elle, et ces deux Messieurs sont mes amis. »

Notre interlocuteur s’approcha, fixant sur nous des yeux perçants et inquisiteurs.

« Veuillez m’excuser, mademoiselle, dit-il d’un ton brusque, mais je dois vous demander de me donner votre parole qu’aucun de vos compagnons n’appartient à la police.

— Je vous en donne ma parole », répondit-elle.

Il fit entendre alors un léger coup de sifflet, et à ce signal s’avança un fiacre dont il ouvrit la portière. L’homme monta sur le siège, tandis que nous prenions place dans l’intérieur. Le cocher