Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/82

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plusieurs années s’était accumulée sur le sol en couches épaisses.

« C’est bien cela », dit Sherlock Holmes, en touchant de la main la paroi du mur, « j’aperçois une trappe qui donne à l’extérieur. Soulevons-la, et voici le toit lui-même qui s’incline en pente assez douce. Nous connaissons donc le chemin qu’a suivi notre numéro un. Voyons si nous ne découvrons pas d’autres indices révélateurs. »

Il posa la lampe par terre et aussitôt, pour la seconde fois de la soirée, une expression de surprise intense se dessina sur ses traits. Pour moi, dès que mon regard eut suivi la direction du sien, je me sentis frissonner de la tête aux pieds. On distinguait par terre des empreintes nombreuses et très nettes, faites par un pied nu, bien dessiné, parfaitement conformé, mais dont les dimensions n’étaient pas moitié aussi grandes que celles d’un pied appartenant à un homme de taille moyenne.

« Holmes, lui dis-je à l’oreille, un enfant a été mêlé à cet horrible crime. »

En une seconde, Holmes était redevenu maître de lui.

« J’ai eu un instant d’hésitation, dit-il, quoique cependant tout cela soit fort naturel. Si ma mémoire