Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/111

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lui le poisson, il éleva dans l’air quelque chose : un gros objet rond, qui masqua la lumière en traversant le carré de la fenêtre.

« Allons-y ! cria Holmes, allons-y ! »

Nous, nous dressâmes, titubant sur nos jambes engourdies, cependant qu’Holmes, dans un de ces élans d’énergie nerveuse qui faisaient de lui, à l’occasion, l’homme d’action le plus résolu, franchissait le pont en courant et faisait retentir la sonnette. Les verrous de la porte grincèrent : Ames apparut tout effaré sur le seuil ; Holmes, sans dire un mot, passa devant lui, et nous nous précipitâmes à sa suite dans la chambre occupée par l’homme que nous venions de guetter.

Cecil Barker tenait une lampe, la même dont nous avions, du dehors, aperçu le rayonnement quand elle se trouvait sur la table. Il la dirigea vers nous au moment où nous entrâmes. Sous la pleine lumière, son visage sans barbe accusait une détermination puissante, ses yeux brillaient de menace.

« Que diable signifie une pareille intrusion ? Que cherchez-vous ? » s’écria-t-il.

Holmes jeta sur la pièce un coup d’œil rapide ; et tout d’un coup, bondissant, il saisit, sur le bureau, un paquet ruisselant d’eau et noué d’une corde.

« Ce que nous cherchons, monsieur Barker, c’est ce paquet, que vous venez de repêcher dans le fossé, et qui contient un haltère.