Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/118

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l’inspecteur, furieux. Combien de temps nous avez-vous laissés nous égarer dans des recherches que vous saviez absurdes ?

— Pas un instant, mon cher monsieur Mac. C’est seulement la nuit dernière que j’ai eu mes idées nettes sur l’affaire. Obligé d’attendre jusqu’au soir pour les vérifier, je vous invitai à vous donner congé pendant le jour. Voyons, que pouvais-je de plus ? Quand j’eus retiré du fossé le paquet de vêtements, je compris que l’individu trouvé mort la veille devait être non pas Mr. Douglas, mais le cycliste venu de Tunbridge Wells ; et je résolus, en conséquence, de déterminer où pouvait être Mr. Douglas lui-même. Selon toute vraisemblance, il se cachait dans cette maison, qui lui offrait des facilités particulières, et où il n’avait qu’à attendre, pour fuir, des jours meilleurs.

— Vous raisonnez juste, monsieur Holmes, approuva Douglas. Je me défiais de votre loi anglaise, j’ignorais dans quelle situation exactement je me trouvais vis-à-vis d’elle, et, d’ailleurs, l’occasion me paraissait venue de dépister les chiens lancés à mes trousses. Songez qu’il n’y a pas dans ma vie un acte déshonnête, une chose que j’aie faite et ne sois prêt à refaire. Au surplus, vous en jugerez par mon histoire. Inutile de m’adresser l’avertissement d’usage, inspecteur ; quelques déclarations que je fasse, on ne les évoquera jamais à ma charge, car je ne dirai que la vérité.

« Ne comptez pas que je commence par le