Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/185

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« Et maintenant, je vous dis ceci, les garçons : nous ne punirions pas Stranger comme il le mérite sans risquer de nous attirer des ennuis inutiles. Tous ces directeurs de journaux se tiennent, la dernière feuille des États réclamerait à grands cris la police et la troupe.

Mais, à mon avis, nous pourrions lui infliger un avertissement sévère. Vous en chargez-vous, frère Baldwin ?

— Bien sûr, répondit avec empressement ce dernier.

— Combien d’hommes prendrez-vous ?

— Une demi-douzaine, non compris les deux qui garderont la porte. Vous viendrez, Gower, et vous, Mansel, et vous, Scanlan, et les deux Willabys.

— J’ai promis à notre nouveau frère qu’il en serait. »

Ted Balwin jeta sur Mac Murdo un regard qui montrait qu’il n’oubliait pas.

« Il n’a qu’à se joindre à nous s’il le désire, répondit-il d’une voix hargneuse. Mais c’est assez de paroles. Plus vite nous agirons, mieux cela vaudra. »

On se sépara dans un concert d’acclamations, de hurlements et de chansons avinées. Le bar regorgeait encore de monde ; un grand nombre des sortants allèrent s’y attarder. Arrivée dans la rue, la petite bande que commandait Baldwin se divisa en groupes de deux et trois hommes, qui défilèrent le long du trottoir pour ne pas attirer l’attention. La nuit