Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/212

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et qu’ils étaient les plus redoutables instruments d’une association de meurtre. Andrews avait déjà rempli trois missions de ce genre, et Lawler cinq.

Très disposés à parler de leurs exploits passés, qu’ils racontaient d’ailleurs avec la demi-modestie de gens habitués à mettre un zèle désintéressé au service de la cause commune, Mac Murdo les trouva au contraire des plus discrets quant à l’affaire présente.

« On nous a choisis, expliqua Lawler, parce que ni l’enfant ni moi ne buvons. Bonne précaution contre les bavardages. Ne le prenez point en mauvaise part : nous nous conformons aux ordres du délégué du comté. »

Le soir, pendant le dîner qui réunissait les quatre hommes à la même table :

« Nous ne faisons tous qu’un, dit Scanlan.

— Sans doute, répondit Lawler, et nous causerons tant qu’il vous plaira du meurtre de Charles Williams, ou de celui de Simon Bird, ou de telle autre vieille histoire. Mais pour ce qui est d’aujourd’hui, tant que nous n’aurons pas fait notre besogne, nous n’en parlerons pas.

— Il y a ici une douzaine d’individus à qui j’aurais un mot à dire, fit Mac Murdo, avec un juron. Celui que vous visez, ce n’est pas Jack Knox, d’Ivon Hill, je suppose ? Je ferais volontiers du chemin pour le voir traiter comme il le mérite.

— Non, ce n’est pas encore lui.