Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/226

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

travaillant pour des résultats positifs, et n’ayant de cesse qu’elle ne les obtienne. Si Pinkerton a lâché un de ses hommes, nous sommes perdus.

— Tuons-le.

— Parbleu ! c’est votre première idée ! Ce sera celle de la loge ! Ne vous ai-je pas dit que tout ça finirait par un meurtre ?

— Un de plus ou de moins, qu’importe ? Est-ce que cela compte, ici ?

— Certes non. Mais je ne dormirais plus si je désignais la victime. Et pourtant, il y va de nos têtes. Que faire, au nom du Ciel ? »

Dans sa détresse, Morris arpentait fiévreusement la chambre. Ses paroles n’avaient pas laissé d’impressionner Mac Murdo. Il concevait le danger et la nécessité d’y faire face. Prenant Morris par l’épaule, et le secouant :

« Que diable ! s’écria-t-il d’une voix vibrante, vous ne gagnerez rien à vous lamenter comme une vieille pleureuse. Au fait, qui est cet homme ? Où est-il ? Qui vous a renseigné sur lui ? Pourquoi venez-vous à moi ?

— Je viens à vous parce que, seul, vous pouvez me donner un conseil. Je vous ai dit qu’avant de m’installer ici je tenais un commerce dans l’Est. Je laissais là-bas de bons amis. L’un d’eux est un employé des télégraphes. Voici une lettre de lui, reçue hier. Lisez vous-même, – en haut de la page… »

Et Mac Murdo lut :

— « Comment se portent vos Écumeurs ?