Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/230

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cœur ; mais peut-être ferons-nous bien de partir avant qu’il le devienne.

— Partir, dites-vous ?

— Je vous ai promis que je m’en irais un jour ou l’autre : l’heure est venue. J’ai de mauvaises nouvelles. Je prévois des ennuis.

— La police ?

— Un agent de Pinkerton. Ne cherchez pas à comprendre, chérie. Je suis dans une situation d’où il se peut que j’aie à me tirer le plus tôt possible, Vous m’avez dit que vous viendriez avec moi, si je m’en allais.

— Ah ! Jack, ce départ serait le salut pour vous.

— J’ai de l’honnêteté en certaines choses, Ettie. Je ne voudrais pas, pour tous les trésors du monde, toucher à un cheveu de votre tête, ni vous faire descendre une seconde du trône ou je vous ai assise parmi les nuées. Auriez-vous confiance en moi ? »

Elle lui tendit la main, sans une parole.

« Alors, écoutez-moi et suivez mes instructions, car je ne vois qu’un parti à prendre. Des événements vont se produire dans cette vallée. Un instinct m’avertit. Bien des gens dont je suis auront à s’en préoccuper. Si je m’en vais, de nuit ou de jour, il faut que vous m’accompagniez.

— Je m’en irai après vous, Jack.

— Non, non, pas après moi, mais avec moi.

Comment vous laisserais-je dans cette vallée, qui me serait défendue, et où je courrais le