Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/121

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s’ensuivrait. D’un autre côté, si je me couchais sur le dos, aurais-je le courage de regarder descendre sur moi cette ombre mortelle ? Déjà, je ne pouvais plus me tenir debout quand j’eus une vision qui me donna une lueur d’espoir.

J’ai dit que le plafond et le plancher étaient en fer et les parois en bois. En jetant un dernier et rapide regard autour de moi, je vis un mince filet de lumière entre deux planches ; et bientôt un petit panneau qui s’ouvrait. Une seconde d’hésitation, le temps de me rendre compte que c’était bien une porte de salut et je me jetai comme un fou dans cette ouverture et tombai à moitié évanoui de l’autre côté de la paroi. Le panneau s’était refermé derrière moi ; quelques instants après, le bruit et de la lampe broyée et des deux masses de métal se rejoignant me prouva combien je l’avais échappé belle !

Je fus rappelé à moi par une violente pression au poignet ; j’ouvris les yeux : j’étais étendu par terre dans un étroit corridor et une femme qui tenait une bougie était penchée sur moi, s’efforçant de m’entraîner avec la main qui lui restait libre. Je reconnus en elle cette même fée bienfaisante dont j’avais si follement repoussé les conseils.

« — Venez ! venez ! cria-t-elle, hors d’elle-même. Ils vont être ici à l’instant. Ils vont voir que vous