Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/123

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ce parti que mon bourreau était déjà à la porte, repoussant la femme pour passer de force, tandis que celle-ci lui jetait les bras autour du corps, et essayait de l’arrêter.

« — Fritz, Fritz, cria-t-elle en anglais, rappelez-vous votre promesse de la dernière fois, de ne jamais, jamais recommencer. Il ne dira rien, oh ! il ne dira rien ! j’en suis sûre.

« — Vous êtes folle, Elise ! dit-il, en cherchant à se dégager. Vous voulez donc nous perdre tous. Il en a trop vu. Laissez-moi passer ! »

Il la repoussa violemment, et se précipitant à la fenêtre, me porta un coup de son arme. Je m’étais laissé tomber à bout de bras et je pendais au dehors, accroché au rebord de la fenêtre. Je sentis une douleur sourde, je lâchai prise, et je tombai dans le jardin.

J’étais étourdi, mais non blessé par ma chute, je me relevai et courus de toutes mes forces à travers les buissons, car je sentais bien que je n’étais pas encore hors de danger. Mais soudain, le cœur me manqua, je regardai ma main où je sentais des élancements douloureux ; je m’aperçus alors que mon pouce avait été coupé et que le sang coulait à flots de la blessure. J’essayai de la bander avec mon mouchoir, mais mes oreilles se mirent à bourdonner et je tombai évanoui au milieu des rosiers.