Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/130

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vengé. Il n’est pas douteux que c’est votre lampe brisée par la presse qui a mis le feu aux parois de bois, et qu’ils ne s’en sont pas aperçus dans l’ardeur de la chasse qu’ils vous ont donnée. Regardez bien dans cette foule si vos amis de la nuit ne s’y trouvent pas : mais je crains bien qu’ils ne soient déjà a quelque cent bons milles d’ici.

Les craintes de Holmes devaient se réaliser, car depuis ce jour nul n’a plus entendu parler de la jolie femme, du sinistre Allemand ou du sombre Anglais. Un paysan avait croisé de bonne heure, ce matin-là, une charrette contenant plusieurs personnes, et de grandes caisses, roulant rapidement vers Reading ; mais là, toute trace des fugitifs disparaissait et l’ingéniosité même de Holmes ne put jamais découvrir le moindre indice qui le mît sur leur trace.

Les pompiers avaient été fort étonnés par les étranges dispositions intérieures de cette maison, et plus encore par la découverte sur la fenêtre du second étage d’un pouce humain récemment tranché. Vers le soir enfin, leurs efforts furent couronnés de succès et on fut maître de l’incendie : mais le toit s’était effondré, et quelques tuyaux de fer étaient tout ce qui restait de ce mécanisme qui avait coûté si cher à notre ami. On trouva de grandes quantités de nickel et d’étain, emmagasinées