Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/131

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dans un hangar à côté de la maison ; aucune pièce de monnaie, ce qu’explique la présence des grandes caisses dont on vient de parler.

Une empreinte bien conservée vint nous révéler comment le blessé avait été transporté du jardin à l’endroit où il retrouva ses sens. Il avait été évidemment porté par deux personnes, dont l’une avait le pied remarquablement petit, et l’autre, au contraire, d’une taille démesurée. Il semble donc probable que le silencieux Anglais, moins hardi ou moins barbare que son compagnon, ait aidé la femme à transporter l’homme évanoui à l’abri du danger.

— Eh bien ! dit notre mécanicien, tristement, en reprenant place dans le train, ça a été là une jolie affaire pour moi ! J’ai perdu mon pouce et mes cinquante guinées ?

— Vous avez gagné de l’expérience, dit Holmes en riant. Et, indirectement, cela a un autre avantage : car partout où vous narrerez cette aventure, vous vous ferez la réputation du conteur le plus intéressant du monde.