Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/38

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Holmes ouvrit à la page indiquée.

— Nous y voici, Mme Oakshott, 117, Brixton Road, marchande d’œufs et de volailles.

— Quelle est la dernière fourniture ?

— 22 décembre. Vingt-quatre oies à sept shillings six pence.

— Parfaitement, vous y êtes et en dessous ?

— Vendues à M. Windigate, de l’Alpha, à douze shillings pièce.

— Qu’avez-vous à dire maintenant ?

Sherlock Holmes avait l’air très profondément chagrin. Il tira une livre de sa poche et la jeta sur la table de marbre, en se retirant de l’air d’un homme trop furieux pour parler. À quelques mètres plus loin il s’arrêta sous un réverbère pour rire tout à son aise mais silencieusement selon son habitude.

— Lorsque vous rencontrez un homme avec cette coupe de favoris et dans sa poche un grand mouchoir à carreaux, vous pouvez toujours en tirer ce que vous voulez au moyen d’un pari, me dit-il. Je suis persuadé que si j’avais mis cent livres sous les yeux de cet homme, il ne m’aurait pas donné des renseignements aussi complets que ceux que je lui ai arrachés lorsqu’il a cru faire une gageure. Eh bien ! maintenant, Watson, je crois que nous approchons de la fin de notre enquête et le seul point qui reste à déterminer