Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/40

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— Ho ! ho ! ceci peut nous éviter une visite à Brixton Road, murmura Holmes. Suivez-moi, et nous allons voir ce qu’il y a à tirer de cet individu.

Se faufilant à grands pas à travers les groupes de flâneurs, mon compagnon rejoignit vite le petit homme et le toucha à l’épaule. Celui-ci pivota rapidement sur lui-même et je remarquai qu’il était devenu blême.

— Qui êtes-vous donc, et que me voulez-vous ? demanda-t-il d’une voix tremblante.

— Vous m’excuserez, dit Holmes mielleusement, mais je n’ai pu m’empêcher d’entendre les questions que vous avez faites tout à l’heure au marchand d’oies. Je crois pouvoir vous renseigner.

— Vous ! Qui êtes-vous, et comment pouvez-vous savoir quoi que ce soit de cette affaire ?

— Je m’appelle Sherlock Holmes et si je sais ce que d’autres ignorent cela ne vous regarde pas.

— Mais vous ne savez rien de ceci.

— Excusez-moi, je sais tout. Vous cherchez à retrouver ce que sont devenues quelques oies vendues, par Mme Oakshott de Brixton Road, à un marchand nommé Breckinridge, par lui ensuite à M. Windigate de l’Alpha, et par lui, à son tour, au comité dont fait partie M. Henry Baker.