Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/76

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Nous avons eu le plaisir de faire connaissance avec lui, dit Holmes. Et en quelques mots, il raconta l’entrevue. Miss Stoner était devenue blême.

— Grand Dieu ! cria-t-elle, il m’a donc suivie ?

— Évidemment.

— Il est si rusé que je ne suis jamais sûre de rien. Que va-t-il dire à son retour ?

— Il n’aura qu’à se bien tenir, car il pourrait avoir à faire à plus rusé que lui. Il faut fermer votre porte à clé cette nuit. S’il veut user de violence, nous vous emmènerons chez votre tante, à Harrow. Maintenant, ne gaspillons pas notre temps, et montrez-nous tout de suite les pièces que nous avons à examiner.

La construction était en pierre grise, tachée de lichen, avec un pavillon central élevé, et deux ailes en hémicycles de chaque côté. Dans l’une de ces ailes, les fenêtres étaient en mauvais état et bouchées par des planches, et le toit, en partie effondré, donnait à ce coin l’aspect d’une ruine. La partie centrale n’était guère en meilleur état, mais l’aile droite semblait relativement moderne ; les rideaux aux fenêtres, la fumée bleue sortant des cheminées indiquaient que ce coin était habité. Il y avait un échafaudage contre le mur du pignon, et le mur lui-même était percé, cependant aucun ouvrier n’y travaillait. Holmes