Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/79

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même. Holmes poussa une des chaises dans un coin, et s’y assit, gardant le silence absolu et parcourant des yeux tous les coins et recoins de la chambre pour en fixer chaque détail dans son esprit.

— Où va cette sonnette ? demanda-t-il enfin, en indiquant un cordon pendu à la tête du lit et dont le gland tombait sur l’oreiller.

— Elle communique avec la chambre de la femme de charge.

— Ce cordon semble plus neuf que le reste du mobilier.

— Oui, on ne l’a placé là qu’il y a deux ans, environ.

— Je suppose que c’est votre sœur qui l’a demandé.

— Non, je ne crois pas qu’elle s’en soit jamais servie. Nous avions l’habitude de nous passer de domestiques.

— Alors, ce n’était guère la peine de mettre ici un aussi joli cordon de sonnette. Maintenant je vais vous demander la permission d’examiner le plancher.

Il se jeta à plat ventre et muni de sa loupe, étudia minutieusement les fentes entre les feuilles du parquet. Il examina de même les boiseries des murs. Puis il s’approcha du lit, et le regarda en tous sens ainsi que la muraille contre laquelle