Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/82

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— Merci. Il n’y a plus de doute, dit-il, en se relevant et en remettant sa loupe dans sa poche. Hallo ! voici un objet intéressant !

Et il montrait un petit fouet de chasse, pendu auprès du lit. La mèche cependant en était nouée, de façon à former un nœud coulant.

— Qu’est-ce que vous pensez de cela, Watson ?

— C’est un fouet, comme tous les fouets. Seulement je ne sais pas pourquoi la mèche est nouée ainsi.

— Cela n’est déjà pas ordinaire, il me semble ? Ah ! mes pauvres amis, le monde est bien vilain, et quand un homme met son intelligence au service du crime, on peut s’attendre aux pires infamies. Je crois que j’en ai vu assez, miss Stoner, et avec votre permission nous allons maintenant sortir devant la maison.

Je n’avais jamais vu le front de mon ami aussi soucieux qu’au moment où nous quittâmes avec lui son champ d’investigations. Nous avions, miss Stoner et moi, arpenté plusieurs fois la pelouse sans oser interrompre ses réflexions, lorsqu’il rompit lui-même le silence.

— Il est essentiel, miss Stoner, dit-il, que vous suiviez exactement mes instructions jusque dans les plus petits détails.

— Je n’y manquerai certainement pas.