Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/369

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les deux alternatives quand un Indien caraïbe lui donna le renseignement qu’il cherchait.

— Les pirates étaient dans l’île, lui dit-il, et leur camp était à une journée de marche de la mer.

Ils lui avaient ravi sa femme, et, sur son dos noir, on apercevait encore les marques rouges de leurs coups. Les ennemis des pirates étaient donc les bienvenus et il se faisait une joie de les conduire vers eux.

Craddock n’en demanda pas davantage, et, le lendemain matin, de bonne heure, une petite troupe, armée jusqu’aux dents, se mit en route, guidée par le Caraïbe. Toute la journée, les hommes durent traverser à grand’peine les broussailles, escalader les rochers, s’enfonçant de plus en plus à l’intérieur désolé de cette île. Çà et là ils rencontraient les traces des chasseurs, les os de quelque bœuf abattu, des empreintes de pas dans le marais ; et, quand le soir arriva, il sembla à quelques-uns entendre au loin le cliquetis des armes.

La nuit se passa sous les arbres ; dès l’aube, la petite troupe se remit en marche. Vers midi, elle arriva à des huttes construites en écorces d’arbres ; le Caraïbe fit connaître que c’était là le camp des chas-