Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/122

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— Tenez, dit-il tout à coup, je vais emporter chez moi un de ces pistolets dans le cas où nous aurions, cette nuit, une alerte.

— Une alerte ! m’écriai-je.

— Oui, nous en avons eu une tout récemment. Le vieil Acton, l’un des gros bonnets du comté, a été cambriolé lundi dernier. Ils n’ont pas fait trop de dégâts, mais les gredins n’ont pas été pincés.

— Pas d’indices ? demanda Holmes en regardant le colonel du coin de l’œil.

— Aucun, jusqu’ici. Mais c’est une misérable affaire, un de ces crimes bien fréquents en province, qui ne valent pas la peine de fixer votre attention, monsieur Holmes, après la cause internationale si célèbre qui vous a valu un succès retentissant.

Holmes eut l’air de ne pas goûter le compliment, mais son sourire m’indiqua qu’il y était pourtant sensible.

— Y a-t-il, au moins, un fait digne d’intérêt ?

— Je ne le pense pas. Les voleurs ont bouleversé la bibliothèque, et n’ont pas été payés de leur peine. Tout a été mis à sac, les tiroirs ouverts, les armoires pillées et, comme résul-