Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/124

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

que notre séjour à la campagne tourna tout autrement que nous n’aurions pu le prévoir. Nous étions à déjeuner, lorsque le maître d’hôtel du colonel, sans se soucier de l’étiquette, entra en coup de vent dans la salle à manger, disant, très essoufflé :

— Monsieur sait-il la nouvelle ? Chez les Cunningham’s, monsieur…

— Cambriolage ? s’écria le colonel, sa tasse de café à la main.

— Pire que cela, assassinat !

Le colonel siffla :

— Au nom du ciel, qui a été tué ? Le juge de paix ou son fils ?

— Aucun des deux, monsieur. C’est William, le cocher. Il a reçu le coup en plein cœur et n’a plus articulé une parole.

— Qui l’a assassiné ?

— Le brigand, monsieur. Il a disparu et a échappé à toutes les recherches. Il venait de s’introduire dans l’office, quand William se jeta sur lui et fut tué en défendant le bien de son maître.

— À quelle heure ?

— Hier soir, monsieur, vers minuit.