Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/143

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nant, dit M. Cunningham avec un air maussade.

— Merci, je crois avoir vu tout ce que je voulais.

— Voyons ; puisque c’est vraiment nécessaire, entrons chez moi.

— Si cela ne vous dérange pas trop ?

Le juge de paix haussa les épaules et pénétra le premier dans sa chambre. C’était une pièce simplement meublée et qui ne présentait aucun caractère particulier. Tandis que nous avancions vers la fenêtre, Holmes s’arrangea pour rester en arrière avec moi ; puis, se penchant, il fit tomber, sans en avoir l’air, une petite table placée au pied du lit et sur laquelle se trouvaient une assiette remplie d’oranges et une carafe d’eau. Le verre se brisa en mille miettes, et les fruits roulèrent dans tous les coins de la chambre.

— Vous êtes adroit, Watson, dit-il avec le plus grand calme. Vous avez bien arrangé le tapis.

Un peu honteux, je me baissai pour ramasser les oranges, comprenant bien que mon ami avait une raison sérieuse pour me reprocher