Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/171

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très élégant, un M. Latimer, qui me demanda de le suivre. Un fiacre nous attendait devant la porte. Mon compagnon me raconta qu’un Grec de ses amis était venu le voir au sujet d’une affaire, et comme il ne parlait que sa propre langue, il lui fallait absolument recourir à un interprète. Il me donna à entendre qu’il habitait assez avant dans Kensington et, dès que nous fûmes dans la rue, il m’invita, d’un air très affable, à entrer au plus vite dans le fiacre. Je dis un fiacre, mais je me demandai bientôt si je ne me trouvais pas dans une voiture particulière : celle-là était plus vaste que le disgracieux véhicule londonien à quatre roues, et l’intérieur, quoique un peu défraîchi, était très soigné. M. Latimer s’assit en face de moi, et nous partîmes en traversant Charing-Cross et Shaftesbury Avenue. Nous étions déjà dans Oxford Street, lorsque je lui fis remarquer que nous faisions un détour pour gagner Kensington, mais au même moment mon compagnon se livra à l’étrange manège suivant :

Il commença par tirer de sa poche un énorme casse-tête dans lequel on avait coulé du plomb, et le brandit comme pour en mesurer le poids