Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/181

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dit-il. Nous avons notre police secrète. Maintenant, la voiture est là et mon ami vous mettra sur votre chemin. »

On me poussa plutôt qu’on ne me conduisit dans le vestibule et dans la voiture et j’eus de nouveau l’impression que j’entrevoyais des arbres et un jardin. M. Latimer me suivait sur les talons, et il prit place en face de moi, sans proférer une parole. Les glaces étaient toujours soigneusement levées. Les chevaux nous traînèrent ainsi longtemps, et ne firent halte qu’à minuit.

« — Veuillez descendre ici, monsieur Mélas, me dit mon compagnon. Je suis désolé de vous déposer si loin de chez vous, mais je ne puis faire autrement. Ne soyez pas tenté de suivre la voiture ; vous pourriez vous en repentir. »

Tout en parlant il ouvrait la portière ; j’eus à peine le temps de sauter à terre ; déjà le cocher avait fouetté ses chevaux et ils partaient au trot. Je regardai autour de moi et fus tout surpris de me trouver sur une espèce de terrain vague, couvert de bruyères et parsemé çà et là de genévriers au feuillage sombre. Au loin, une ligne de maisons, dont quelques fe-