Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/2

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j’entrevoyais déjà la perspective d’une nuit blanche. Ce fut donc avec un visage maussade que j’allai ouvrir la porte : à mon grand étonnement, je me trouvai en présence de Sherlock Holmes.

— Ah ! Watson, me dit-il. J’avais bien peur de ne pas vous trouver chez vous.

— Mon cher, entrez donc, je vous prie.

— Vous paraissez surpris : il y a, en effet, de quoi ! Ah ! ah ! vous fumez toujours le tabac d’Arcadie, comme au temps où vous étiez célibataire. La cendre floconneuse qui est là sur votre vêtement me le prouve assez ; puis on voit, à n’en pas douter, que vous avez porté l’uniforme et vous ne passerez jamais pour un vrai civil, tant que vous mettrez votre mouchoir dans votre manchette. Pouvez-vous me donner l’hospitalité cette nuit ?

— Avec grand plaisir.

— Vous m’avez dit que vous aviez une chambre d’ami, et je constate par votre porte-manteau que vous n’avez aucun invité en ce moment.

— Aussi serai-je ravi de vous garder.

— Merci ; alors je vais m’approprier un de