Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/234

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saillant a dû bâillonner M. Blessington. Il peut se faire qu’il ait été endormi, ou bien si complètement paralysé par la terreur qu’il n’ait pu crier. Mais les murs étant très épais, il est admissible que, même s’il a pu crier, il n’ait pas été entendu.

Après s’être assurés de sa personne, ils ont dû tenir conseil, simulant en quelque sorte un tribunal judiciaire ; la séance aura duré quelque temps, et c’est alors qu’ils auront fumé les cigares. Le plus âgé des trois était assis dans le fauteuil en osier : c’est lui qui s’est servi du porte-cigare ; le plus jeune était un peu plus loin et il a frappé contre la commode pour faire tomber sa cendre.

Le troisième compagnon allait et venait dans la chambre ; quant à Blessington, je crois qu’il était assis tout droit sur son lit ; mais je ne puis l’affirmer d’une manière positive. Enfin, ils ont pris Blessington et l’ont pendu. Le coup était si bien prémédité qu’ils ont eu soin, d’après moi, d’apporter un bloc de bois et une poulie pour en faire une potence : le tourne-vis et ces quelques vis devaient fixer l’appareil mais, en voyant le crochet, ils ont simplifié la