Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/241

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’intimité qui avait jusque-là existé entre Holmes et moi s’était sensiblement refroidie. Il venait encore me voir, de temps à autre, quand il avait besoin d’un compagnon pour ses enquêtes, mais ces occasions devenaient de plus en plus rares, et, en 1890, il ne s’en présenta, à ma souvenance, que trois.

Pendant l’hiver de cette même année et au début du printemps de 1891, j’appris par les journaux que le gouvernement français avait chargé mon ami d’une mission de la plus haute importance ; les deux lettres que Holmes m’adressa de Narbonne et de Nîmes me firent supposer que son séjour en France serait de longue durée. Aussi fus-je très surpris de le voir entrer, le 24 avril au soir, dans mon cabinet de consultation. Je m’aperçus immédiatement qu’il était plus pâle et plus maigre que de coutume.

— Oui, dit-il, répondant à mon regard étonné plutôt qu’à mes paroles, je ne me suis guère ménagé ces temps-ci, j’ai été surchargé de besogne. Verriez-vous un inconvénient à ce que je ferme vos volets ?

La pièce n’était éclairée que par la lampe placée sur la table où je lisais. Holmes longea