Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/65

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Au tournant, nous aperçûmes au découvert toute la route entre la lande et le château. Je saisis le bras de Holmes.

— Voilà l’homme ! m’écriai-je.

Un cycliste solitaire venait vers nous. Il avait la tête baissée, les épaules arrondies et il semblait pédaler avec toute l’énergie dont il était capable. Il filait avec une vitesse de course. Tout à coup, il leva sa figure barbue et nous aperçut près de lui. Il s’arrêta et sauta de sa machine. Sa barbe noire comme du jais formait un contraste frappant avec la pâleur de son visage et ses yeux dans lesquels brillait l’éclat de la fièvre. Ses regards allèrent de nous à la voiture, puis l’étonnement se peignit sur ses traits.

— Halte ! cria-t-il en nous barrant la route avec sa machine. Où avez-vous trouvé cette voiture ? Arrêtez, là-bas ! hurla-t-il, tout en tirant un revolver de sa poche. Arrêtez, ou, pardieu ! je loge une balle dans le crâne de votre cheval !

Holmes jeta les rênes sur mes genoux et descendit.

— Vous êtes l’homme que nous cherchons.