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L’HOMME À LA LÈVRE RETROUSSÉE          77

toutes ses facultés. Je n’osais pourtant l’interroger. Nous avions déjà parcouru plusieurs milles et atteint les faubourgs, peuplés de nombreuses villas, lorsque mon compagnon, se secouant tout à coup, haussa les épaules et alluma sa pipe d’un air satisfait.

[Illustration de G. da Fonseca]
— voyez-vous cette lumière à travers les arbres ?…

— Vous savez vous taire, Watson, me dit-il. C’est une qualité inappréciable chez un compagnon de voyage. Mais, ma parole, j’ai besoin de causer avec quelqu’un, car mes pensées en ce moment ne sont rien moins que gaies. Je me demandais à l’instant ce que je dirai à cette pauvre petite femme ce soir, lorsqu’elle viendra me recevoir à la porte.

— Vous oubliez que je ne suis pas au courant.

— J’ai juste le temps de vous exposer les faits avant que nous n’arrivions à Lee. Cela paraît très simple et cependant je ne trouve pas la bonne piste. Il y a beaucoup d’indices, assurément, mais ces indices ne forment pas un ensemble. Maintenant, Watson, je vais vous raconter l’affaire aussi clairement que possible et il se peut qu’il jaillisse dans votre cerveau une étincelle qui me mette sur la voie.