Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/113

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on dirait qu’elle craint l’avenir. Elle ferait mieux de se fier à moi, car elle verrait que je suis son meilleur ami ; mais jusqu’à ce qu’elle parle, je ne peux rien dire. C’est, croyez-le, monsieur Holmes, une femme absolument franche, et, quels qu’aient pu être les chagrins de sa vie passée, elle n’a aucune faute à se reprocher. Je suis, de mon côté, un simple gentilhomme du Norfolk, mais il n’y a pas en Angleterre un homme qui place plus haut que moi l’honneur de sa famille. Elle le sait et le savait bien avant de m’épouser. Elle n’y fera jamais une tache, j’en suis sûr !

J’arrive maintenant aux détails bizarres de mon histoire. Il y a environ une semaine — c’était mardi dernier — j’ai trouvé dessinés à la craie, sur le rebord d’une fenêtre, un grand nombre de bonshommes dansant, semblables à ceux qui sont sur ce papier. Je supposai qu’ils étaient l’œuvre du garçon d’écurie, mais il jura n’y être pour rien. Ils avaient été tracés pendant la nuit. Je les fis effacer et ce fut après cette opération seulement que j’en parlai à ma femme. À ma grande surprise, elle prit la chose