Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/167

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Le jeune lord arriva le 1er  mai pour commencer le trimestre d’été. C’était un enfant charmant, qui ne tarda pas à se conformer aux habitudes de la maison. Je dois vous dire, sans vouloir être indiscret, mais uniquement parce que les demi-confidences sont hors de saison dans cette affaire, qu’il n’était pas très heureux chez lui. Tout le monde sait que, depuis son mariage, l’existence du duc a été peu tranquille, et qu’elle a abouti à une séparation par consentement mutuel entre lui et la duchesse, qui est allée habiter le midi de la France. Cet événement s’est produit il y a peu de temps, et les sympathies de l’enfant allaient plutôt vers sa mère. Après le départ de celle-ci, il fut en proie à un tel chagrin que, pour le lui faire oublier, son père se décida à me l’envoyer. Quinze jours après, notre jeune homme s’était complètement habitué et paraissait absolument heureux.

On ne l’a pas revu depuis la nuit du 13 mai, c’est-à-dire depuis lundi dernier. Sa chambre était située au second étage ; on y accède par un dortoir où couchent deux élèves. Ceux-ci n’ont rien vu ni entendu. Il est donc absolu-