Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/182

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

plus vive sur les dessous discrètement cachés de son existence de grand seigneur.

Lorsque le gentilhomme et son secrétaire furent partis, mon ami commença de suite ses recherches avec son ardeur habituelle. Il examina avec le plus grand soin la chambre de l’enfant et acquit ainsi la certitude qu’il s’était enfui par la fenêtre. L’appartement du professeur d’allemand et l’examen de ses vêtements ne purent fournir aucune indication. Une branche du lierre avait dû se rompre sous son poids, et, à la lueur d’une lanterne, nous pûmes apercevoir sur la pelouse l’empreinte de ses talons sur le gazon vert : c’était le seul indice de sa fuite nocturne inexplicable.

Sherlock Holmes quitta la maison seul, et rentra après onze heures. Il s’était fait remettre une carte d’état-major des environs ; il l’apporta dans ma chambre, l’étendit sur mon lit, plaça sa lampe au milieu et se mit à fumer tout en me désignant avec le bout d’ambre de sa pipe les points intéressants.

— Cette affaire m’empoigne, Watson, dit-il. Il y a décidément des côtés qui ne manquent